Pascal Geoffroy

Chers lecteurs,

L’été 2016 est tragiquement endeuillé par de terribles attentats en France et en Allemagne, en Irak, en Afghanistan, une tentative de coup d’état en Turquie, c’est à dire à nos portes a déjà entraîné des centaines de morts et combien d’autres victimes. Le monde est violent. Il n’a jamais cessé de l’être. Seule dans le monde la population européenne avait rêvé d’un monde déjà pacifié et d’une humanité naturellement bonne, désireuse de paix universelle. Or la violence est naturelle à l’être humain. Les civilisations se sont construites dans ce seul but de détourner la violence en son contraire : une force créatrice et altruiste.

C’est aux états qu’il incombe de limiter cette violence, si possible de la stopper et d’en punir les auteurs et les complices. En auront-ils les moyens et la volonté ? Peut-être. Parmi les moyens nécessaires figure l’emploi possible de la force. On le voit donc, la tâche de l’état contre le Mal est imparfaite puisqu’il va parfois devoir utiliser lui aussi la violence légitime. Les chrétiens peuvent prier pour que ceux qui nous gouvernent aient le courage nécessaire. Comme citoyens, les chrétiens doivent également prendre leurs responsabilité civiques, sociales, associatives, professionnelles à cœur et participer à cet effort de civilisation commune. C’est l’effort continu de la culture que de lutter pour limiter le pire et faire éclore le meilleur de possibilités humaines.

Les États et les sociétés ont leurs responsabilités spécifiques, mais c’est aux Églises qu’il appartient de combattre le mal de l’intérieur avec de toutes autres armes que celles de l’État. C’est pour cela que Jésus est venu, c’est pour cela qu’il est mort sur la croix et ressuscité. C’est pour nous entraîner dans ce combat victorieux contre le Mal, la violence et l’injustice qu’il a envoyé son Saint-Esprit. Il a vraiment vaincu le Mal, mais cette victoire, nous devons et surtout, nous pouvons la remporter à sa suite dans notre propre vie.

Alors que l’État ne peut agir que de l’extérieur sur le Mal, l’Évangile agit de l’intérieur, sur les consciences, sur les ressorts les plus profonds de l’âme humaine. En nous permettant de nous réconcilier avec nous-même, avec les autres et avec Dieu. Nous suivons un Christ crucifié, oui ! Mais un Christ vainqueur du Mal par sa croix !

Si vous avez des congés, je vous souhaite de profiter de ce temps précieux pour vous ressourcer dans la prière et la méditation de la Bible. Alors, ce sera malgré tout un été profitable !

Reims, 24 juillet 2016

Pascal Geoffroy, MDTSE