Lien Mai/Juin 2018

L’esprit de Pentecôte

PENTECÔTE (du grec : pentecostê = 50ème jour après la
Pâque juive) fut d’abord pour les Juifs la fête des
moissons, l’offrande à Dieu des produits de la terre, puis
fête du don de la Loi à Moïse au Sinaï (EX19/1). C’est
pourquoi le récit des Actes (2/1-41) présente des
« phénomènes » comparables à ceux du Sinaï : bruit fort du
vent, feu ; comme autrefois le peuple au pied de la
montagne, la foule des Juifs pieux se rassemble à
Jérusalem, gardant à l’esprit le récit ancien.
Mais pour nous, chrétiens du XXIème siècle, quel sens
donner encore à cette fête ?
Pour les protestants, c’est souvent l’occasion de baptiser
enfants ou adolescents, pour rappeler cette « effusion » de
l’Esprit. Le récit mentionne que les apôtres « furent remplis
de l’Esprit saint et se mirent à parler en d’autres langues »,
comprises par cette foule cosmopolite » « chacun dans sa
propre langue »; un moment fort, à mon sens, où l’Esprit
donne à entendre une langue aussi bien universelle que
singulière. Nous avons bien besoin de suivre, encore
aujourd’hui, dans un monde plus que jamais déchiré par la
violence des guerres, de l’injustice, de l’exclusion,
l’injonction de Pierre : « CHANGEZ DE COMPORTEMENT! »
Ne parlons plus la langue figée de Babel (Genèse 11/1-
10),mais celle recréée par le souffle dynamique de l’Esprit,
celle du cœur, de l’empathie, qui nous permet d’entrer en
communication avec l’autre : alors la langue ne sera plus un
obstacle insurmontable ; si je veux rencontrer une
personne, si je m’intéresse à elle, si je trouve les mots (ou
les gestes) pour la rejoindre, je ressens ce chamboulement
intérieur qui a traversé le cœur des disciples et de la foule
(v.37) et je me pose la même question : « Que devons-nous
faire? »
Chasser la crainte d’aller vers l’autre, parfois si différent
par sa langue, son origine, sa culture, ses idées si peu
conformes aux miennes, revoir mes certitudes et mes
préjugés : je suis sûre que, si je suis capable de solidarité
concrète avec tous les exclus, les migrants, les réfugiés, ma
foi en sera renouvelée. Je pense aussi à la diversité de nos
Eglise, unies par la parole de Jésus : elles ne doivent pas
être pour autant une tour de Babel, où nous exprimerions
notre foi de manière unique, mais le lieu d’accueil de la
diversité, quelles que soient la couleur de la peau, l’origine
sociale, l’orientation sexuelle, des Eglises qui parlent au
cœur de chacun avec ses propres mots.
C’est le défi lancé par l’Esprit de Pentecôte.
Colette Dantu

 

Les aspects de l’Évangile à mettre en lumière
Pour répondre au désarroi de l’époque
contemporaine

Conférence par le pasteur Yves NOYER,
animateur théologique pour le Consistoire
Picardie-Hainaut-Ardennes-Marne de
l’Église protestante unie de France

Vendredi 25 mai 2018 à 20 h
Salle de l’Hôtel de ville de Mézières

L’Évangile est cette Bonne Nouvelle proclamée par le Christ Jé-
sus et par les disciples tout au long du premier siècle de l’ère
chrétienne.
Il concerne la vie de tout être humain,
quelles que soient ses conditions sociales, ethniques ou religieuses.
Il s’est écrit dans le cadre d’une époque précise.
L’Église du Christ se doit de le présenter à toutes les générations
d’êtres humains, et donc à ceux qui vivent l’époque
contemporaine.
C’est ce travail que nous devons faire en ce temps-ci : rendre le
plus accessible et le plus compréhensible de nos
contemporains
cet Évangile pour la vie.
Sachons mener cette réflexion ensemble !

 

Clin d’œil biblique :… mettre son obole ?
Pour le savoir…à vos Bibles!

Réponse des mois de mars-avril: un « bon » et un « mauvais
larron » : les quatre Evangiles, rapportant la mort de Jésus
sur la croix, mentionnent de façon plus ou moins précise la
présence de deux autres crucifiés, de part et d’autre de
Jésus ; si Jean reste vague – « deux autres » -, Matthieu et
Marc écrivent : « deux brigands » et Luc : « des malfaiteurs ».
La traduction latine a choisi le terme: LATRO = larron =
malfaiteur, voleur. De quoi étaient-ils accusés ? Aucun des
textes ne le précise… Mais ils subissent le même supplice
que Jésus, une mort lente et atroce par asphyxie,
châtiment que les Romains réservaient aux voleurs et
surtout aux esclaves rebelles (ce fut la peine « exemplaire »
infligée aux 60 000 esclaves ralliés à Spartacus, en 71 av.
J.C. mis en croix tout le long de la route de Capoue à
Rome!)
Selon Luc (chap.23) « On emmenait aussi deux autres
hommes, des malfaiteurs, pour les mettre à mort avec
Jésus. Lorsqu’ils arrivèrent à l’endroit appelé « le Crâne »,
les soldats clouèrent Jésus sur la croix… et mirent aussi
les deux malfaiteurs en croix, l’un à sa droite, l’autre à sa
gauche « (v32 à34)… » L’un des malfaiteurs suspendus en
croix l’insultait en disant : n’es-tu pas le Messie ? Sauvetoi
toi-même et nous avec toi ! Mais l’autre lui fit des
reproches et lui dit : ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la
même punition ? Pour nous, cette punition est juste, car
nous recevons ce que nous avons mérité par nos actes :
mais lui n’a rien fait de mal ! » Puis il ajouta : Jésus,
souviens-toi de moi quand tu viendras pour être roi !
« Jésus lui répondit : je te le déclare, c’est la vérité :
aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ! » (v.39à 43)
Les chefs religieux, les soldats romains, les spectateurs,
tous se moquent de Jésus, y compris l’un de ses
compagnons de supplice, qui l’insulte : mais l’autre-celui
que la tradition appellera « LE BON LARRON » reconnaît sa
propre faute et l’innocence de Jésus ; il lui déclare sa
confiance, recevant ainsi de Jésus la promesse d’une vie
avec lui.

Le BON LARRON est donc celui qui se repent, le
MAUVAIS LARRON est l’individu irrécupérable.
Quant au TROISIEME LARRON, il ne figure pas dans les
Evangiles : créé par Jean de La Fontaine : dans la fable :
« les voleurs et l’âne », le poète raconte comment, pendant
que deux brigands se disputent un âne qu’ils ont volé,
« arrive un troisième larron/qui saisit maître Aliboron « … et
met les deux protagonistes d’accord !
Colette Dantu


Départ à la retraite du Pasteur Yves Noyer
Le pasteur Yves Noyer invite la paroisse de Charleville
pour son culte d’au revoir au Temple de Saint Quentin le
dimanche à 24 juin. Voici le programme de cette journée;
le pasteur pour des raisons d’organisation souhaite
connaître le nombre de personnes présentes ; vous
voudrez bien me signaler votre souhait de vous y rendre
lors d’un culte ou par téléphone.
10 h accueil et boissons ;
10 h 30 culte de sainte Cène ;
12 h 15, photo souvenir,
12 h 30 apéritif et déjeuner tiré des sacs et partagé –
sous forme d’un grand buffet ;
14 h – 15 h 30 : exposé – bilan après 38 années de
ministère autour de quelques convictions à partager sans
modération mais bien fraternellement ;
16 h à 17 h : au-revoir et merci ; verre de l’amitié.